En direct de A$ap Ferg au Trabendo
Lorsque A$AP Ferg monte sur la scène du Trabendo pour sa toute première date en France, c’est avec le poétique « Dump Dump », et dès le premier refrain, c’est toute la salle qui reprend en cœur « I f**k your bitch, nigger, I f**k your bitch ! She sucks my d**k, nigger, she sucks my d**k ! ». Ça annonce la couleur. Les titres s’enchaînent alors rapidement, peut-être un peu trop d’ailleurs. Malgré un hip-hop à l’efficacité redoutable, on reprochera au rappeur new-yorkais une tendance à la facilité : un DJ qui balance ses instrus, c’est cool, mais lorsqu’il rappe par-dessus ses propres lyrics, c’est moche.
Mais qu’importe, la salle est comble (sold-out depuis deux semaines) et les murs suintent. Décidé à marquer les esprits, « Traplord » improvise un concours de twerk sur scène, et puis problème de son : on aura donc droit à un excellent « Hood Pope » a capella, suivi d’un « Let it go » un brin pitché, dont le « body full of bullets » résonne encore dans les têtes de chacun. Mais ce qui nous intrigue alors, c’est cette silhouette en bord de scène : ce mec avec une casquette vissée sur la tête, un bombers militaire et une barbe de trois mois.
Yoann Lemoine ? Pas le temps de se poser la question trente-six fois : les violons d' »Iron » commencent à monter crescendo dans la salle, et Woodkid saute sur scène aux côtés de l’américain. Il repartira quelques paroles plus tard, hilare d’avoir été convié à la fête. Une fois ce happening savamment orchestré, l’hôte de la soirée finira tranquillement le concert sur son inébranlable tube « Work », avant de quitter une scène très rapidement envahie par le public.
Meilleur moment : la venue de Woodkid, forcément. Parce qu’on ne s’y attendait pas, parce que jamais on n’aurait pu l’imaginer, et surtout parce qu’ils l’ont fait.
Pire moment : lorsque A$AP Ferg se lance dans un slam… Et que le public le laisse presque s’écraser au sol…. Fail !