En direct de Tycho au Trabendo
Pour défendre Awake, le nouvel album de Tycho, Scott Hansen (aka ISO50, aka Tycho donc) se fait accompagner par un guitariste/bassiste, un bassiste/clavier et un batteur. Dès le premier morceau, le ton pastel est donné. Des visuels de soleils, oranges et roses, s’affichent derrière le groupe et la guitare cristalline commence à résonner. On se laisse rapidement embarquer et on entreprend de planer avec le groupe qui passera la majorité du concert les yeux fermés.
Les quatre mecs de Tycho, tout en décontraction West Coast, jouent plus pour eux que pour le public du Trabendo. Ça n’a l’air de déranger personne puisque chacun est un peu dans son monde, les yeux fermés ou fixés sur les visuels. Ça ondule, les couples se serrent et tout le monde embarque dans les images kaléidoscopiques de plage que Tycho nous sert. Il faut dire que les lumières du Trabendo font aussi beaucoup pour l’immersion. Oranges, bleues ou blanches, accompagnées sur la fin de fumigènes : tout est à peu près parfait.
Les vidéos qui nous montrent la mer, la montagne et le ciel dans des fondus-enchainés sont à la limite du psychédélisme. Les morceaux s’enchainent et nous laisse dans du coton. Si Tycho voulait provoquer en nous le retour de l’adolescent rêveur, il a largement réussi. La fin du concert prend un peu d’ampleur et c’est surement grâce à « Awake » que tout le monde reconnait. Malgré tout Tycho reste très propre et peu communicatif. On aurait peut être aimé que les versions live collent moins à celles studio et que tout ça parte un peu en cacahuètes. Quoi qu’il en soit, la magie a opéré pendant une heure et quelques. Pas sur d’ailleurs que le charme aurait pu durer plus longtemps.
Pire moment : Ce couple devant nous, visiblement très haut perché, qui a du mal à saisir qu’on a aussi besoin d’espace.
Meilleur moment : Entendu à la sortie du concert un mec qui s’amuse à parler comme Soshanna de Girls. Il nous a bien fait marrer.