En direct de Rudimental à La Cigale
Le collectif Rudimental s’est un peu fait attendre vendredi soir à La Cigale. La troupe arrive sur scène avec quelques quarts d’heure de retard, avec un dispositif visuellement impressionnant : batteur surélevé en plein centre de la scène (ça fait plaisir), trois voix en haut à gauche disposées à la manière de choristes, deux cuivres à droite, et en contrebas guitariste, bassiste, clavier et DJ Locksmith pour mettre l’ambiance. Si on compte bien ça fait dix personnes. Alors quand Rudimental débarque dans une orgie de lumières bleues et sur un « Right Here » survitaminé, c’est explosif. Ça fait beaucoup de bruit et le sol tremble à la faveur d’un batteur fou, qui a véritablement maltraité ses cymbales durant tout le long du concert. Une énergie plus que communicative, capable de dérégler n’importe quel pacemaker.
Le public semble conquis par cette entrée en très grande pompe, enfin, sauf ceux qui siègent au fond de la salle, très sages, au contraire des quelques vicelards du premier rang qui ont pu laisser traîner leurs yeux sur la tenue très (très) courte de Angel Haze. Rudimental a mis le paquet sur ses premiers morceaux, mais à la longue, on se lasse un peu. Un dispositif intéressant, certes, mais trop bordélique pour que l’on s’y retrouve. Un problème peut-être dû à un album presque entièrement composé de featurings, auquel Angel Haze ou Becky Hill ont prêté leurs voix. Du coup ça part un peu dans tous les sens, laissant l’arrière-goût d’un show légèrement superficiel, fait pour remuer les corps et les culs, mais musicalement un peu trop inégal.
Meilleur moment : Quand DJ Locksmith dédie une chanson à son fils, c’était hyper touchant.
Pire moment : Quand le guitariste chante au vocoder.