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15 novembre 2013

En direct de La Femme au Trianon (Paris)

par rédaction Tsugi

On l’attendait avec impatience cette date qui affichait complet depuis des mois. C’est dans le froid glacial que l’on marche jusqu’aux portes du Trianon où l’on arrive pile à l’heure pour voir le spectacle commencer, en espérant avoir notre petit moment sous le soleil des tropiques.

Une musique inquiétante retentit au milieu de la fumée qui envahit la scène, vide. Des créatures venues d’un autre espace sortent lentement du brouillard. C’est la House of Drama avec ses artistes vêtus de tenues intergalactiques qui annoncent la venue imminente du groupe français. Enfin, ils sont là. La foule est hypnotisée dès que les premières notes du titre « Amour Dans Le Motu » résonnent dans l’antre du Trianon. La Femme enchaîne les morceaux les plus calmes de Psycho Tropical Berlin avec une aisance évidente, fort de sa gigantesque tournée française. Le public très mixte ce soir-là n’en démord pas, chacun y va du sien par les hochements de tête frénétiques et les tapes de pieds sur le sol tremblant. Sur un dernier coucher de soleil qui prédit une tempête à venir, le groupe joue le très beau « It’s Time To Wake Up (2023) » et met son auditoire dans une transe maîtrisée, la chanteuse répète « Vous allez mourir« . Ok très bien, continuez.

Telle une offrande infernale, la seconde partie du set est beaucoup plus rythmée et chaotique. Viennent les tubes « Nous Etions Deux » et « Sur La Planche », sur lesquels la foule n’arrive plus à se contenir. La House of Drama, de retour sur scène, ramène une planche de surf que l’un des membres du groupe s’empresse d’essayer sur le public. On surfe dans le Trianon, sans doute une première. Marlon, le chanteur, provoque le public avant d’entamer « Welcome America » avec un « J’veux que ça pogote jusqu’à la fin, si c’est le cas je me mets en porte-jarretelles !« . Et ça pogote. La Femme joue des chansons inédites aux paroles douteuses dont « Marie Tu Respires Le Sexe », « Mycose » et « La Vague » qui prolongent l’énorme fête estivale qui se trame ici. Marlon se jette dans la foule (en porte-jarretelles donc) et nous invite à le rejoindre au bar. La Femme a su briller de mille feux jusqu’au dernier morceau. Entre elle et nous plus de doute : « c’était un amour tropical« .

Meilleur moment : le surf magistral (avec une vraie planche) d’un des membres du groupe sur la vague-public du Trianon.

Pire moment : Se faire renverser sa bière au Picon sans bouger tant le sol tremblait avec les sauts surexcités de la foule. Arrrgh, ça pègue.

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