En direct de… French Pop (I.Boat, Bordeaux)
Renouer avec la pop légère et surtout chantée dans la langue de Molière, tel était notre objectif alors que le « french speaking festival », le French Pop, nous ouvrait très grand ses bras pour sa première soirée à l’I.Boat, le lieu incontournable bordelais. Mitigé ? C’est le mot.
Quelle joie pour un groupe de jouer à domicile : c’est l’occasion d’inviter tous ses copains pour une teuf géante, entre des « t’es trop belle meuf » et « c’est chanmé la guitare mec ! » balancés à la volée en pleine foule. On vient d’exposer le cas de Pendentif qui se voyait adulé avant même de poser un pied sur la scène de l’iBoat. Du coup, on a carrément assisté à une cérémonie de consécration (d’accord, on exagère un peu) pour le groupe mené par la très chère Cindy Callede. C’est avec leur premier album Mafia Douce qu’ils ont bercé la foule, à coup de « lalala » et de « embrasse-moi ouh ouh ». Rien de bien méchant, en somme. Cependant, un jeu de scène à saluer, et un très beau sourire en prime. On reste sceptique, tant pour le copiage bien senti de Foals dans les guitares rythmiques, que pour les paroles d’une niaiserie sans égal. « C’est vous, ma mafia douce » lance Cindy de Pendentif à la foule. Le monde des bisounours, on vous dit.
Et puis le maître du clubbing français du moment Yan Wagner s’est invité, et a craché dans les enceintes son DJ-set d’une intensité à peine supportable. Quand on prend les platines après les sets de The Walk et Jérôme Echenoz, tout de suite, ça grimpe un peu en intensité. Oui, monsieur est doué, même s’il a énormément d’audace pour prendre un tel pseudonyme. Tout comme son album Forty Eight Hours, il tabasse les codes de l’électro avec de la mélodie made in France efficace. Le sol tremble, les vibrations nous remontent en pleine gorge. Ça, c’était dingue.
Meilleur moment : Quand on se retrouve sur le pont du bateau pour griller des clopes.
Pire moment : La bière qui passe à 9€ en tarif de nuit. Chéros !