On y était : We Are Family XI au Cabaret Sauvage, 12 octobre 2013
On nous avait assuré qu’on assisterait le 12 octobre à ce qui se fait de mieux en minimale. Et pour cause, la soirée se fera à guichet fermé : nous serons 1200 fêtards à célébrer We Are Family. Après une attente laborieuse à l’entrée (les plus malchanceux patienteront 45 minutes), il est déjà 1h30 : on entre enfin dans l’arène. Une scénographie élégante, et de l’espace pour danser, nous sommes fin prêts.
Le live de Max Cooper est résolument ambiant et introspectif. S’il gagne progressivement en puissance pour notre grand plaisir, son rythme est entrecoupé de transitions plus qu’hasardeuses (un piano feutré interminable, un bruit de fontaine et des oiseaux qui piaillent…) qui désorientent complètement nos pas de danse.
Sur notre faim, on attend Boris Brejcha (Harthouse) de pied ferme. Derrière son masque, le DJ met les choses au clair : ce soir, il nous fera danser. Il électrise la foule avec un set radicalement plus viscéral et énervé, comblant tous les fêtards venus se dépenser.
5h : le Cabaret Sauvage est encore bondé. S’il est l’heure pour Rafaël Murillo (Seconde) d’entrer en scène, Boris ne semble pas prêt à laisser sa place, qu’il conservera une bonne demi-heure de plus. Heureusement, Murillo parviendra tout de même à jouer la totalité de son live jusqu’à 6h30. Et quel live ! Le jeune producteur français a ce talent incroyable pour jouer avec vos sens, transformant son public en un animal polymorphe : tantôt il susurrera à votre oreille, tantôt il vous ordonnera de danser, gaiement, puis frénétiquement. Chacune de ses prestations vous procure une sorte de rédemption intérieure. Finalement le temps passe, et peu à peu le volume sonore diminue, les lumières se rallument… Et on repart des étoiles plein les yeux.
Meilleur moment : tout le live de Rafaël Murillo.
Pire moment : les transitions douteuses de Max Cooper. Malaise.
Kim-My S.Phabmixay