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27 septembre 2013

Les vrais revenus du streaming pour les labels indé

par rédaction Tsugi

Certes, le tableau que nous vous présentons ci-dessous ne révolutionne rien, mais il permet au moins de montrer clairement une vérité dont tout le monde connaît l’existence sans forcément en percevoir la rudesse.

Les artistes et les labels indé, en l’état, peuvent-ils tirer leur épingle du jeu dans une industrie musicale qui se tourne de plus en plus vers la solution du streaming ? Selon un article de SocialBand, pas vraiment. Le site d’informations musicales met en exergue les différences de rémunération par écoute des différents acteurs du milieu (Spotify, Deezer, Google Music, Youtube…), chiffres à mettre en relation avec, le petit compteur de vues que vous voyez en dessous du player YouTube du dernier clip de Sébastien Tellier ou de Brodinski, par exemple (et pour être sympa, on vous propose des exemples à l’exposition médiatique importante). À une époque où le streaming se hisse, selon un rapport du Snep, à 42% des revenus de la vente de musique en France, il y a de quoi avoir peur…

 

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Pour exemple, Au Revoir Simone a gagné 53,71€ avec son clip pour le titre « Crazy », qui a totalisé 134 280 vues jusqu’à présent. En sachant que YouTube est la marque qui totalise le plus d’utilisateurs réguliers, vu qu’elle ne demande pas d’abonnement pour que sa base de contenu soit consultée, on peut imaginer que les 11 titres de l’album Move In Spectrums n’ont pas dépassé la centaine de milliers d’écoutes chacun sur les deux « gros poissons » du streaming semi-payant, Deezer et Spotify. Dans un monde merveilleux, dans lequel tout le monde écoute les albums jusqu’au bout, en passant au moins 20 secondes de chaque morceau, on totaliserait donc 11 x 100 000 = grosso modo 1 million de streams par plateforme si on tasse un peu, rémunérés 6300 € avec Spotify, 6200€ avec Deezer, les autres étant pour l’instant trop « petits » et trop peu rémunérateurs pour être comptabilisés. Bref, pas de quoi s’acheter du caviar pendant un an, en sachant que le pactole est à diviser entre les artistes et tous les acteurs de la chaîne de production, du label à la production en passant par la distribution. Et nous avons probablement été très généreux, pour les besoins de la démonstration…

Autre information, qui explique beaucoup de choses : les gros poissons de l’industrie, Majors en tête, fonctionnent différemment avec les plate-formes de streaming, avec lesquelles elles contractent de manière préférentielle. Pour résumer, la grille de tarifs, elles passent outre, fortes de leur catalogue substantiel et prestigieux.

Le modèle économique utilisé aujourd’hui, aussi pratique soit-il, ne serait donc pas si démocratique que ça… et pousserait les plus petits dans les orties, avec encore plus de force qu’avant. Ce que dénonçait Thom Yorke et son groupe Atoms For Peace il y a quelques mois de cela en retirant ses morceaux de toutes les plate-formes de streaming semble donc véridique… pour ceux qui ne l’auraient pas encore saisi.

– Via SocialBand

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