En direct de Jackson Scott, Glazart (Paris) – 15 août
Chaque été désormais la salle du nord de Paris offre une saine alternative à Paris Plage. Non, il n’y a pas qu’une plage factice dans la capitale et oui, une telle idée saugrenue peut se traduire en une initiative parfaitement agréable sans familles braillardes et activités du Mickey Club. Passait notamment cet été à la Plage du Glazart le jeunot Jackson Scott (sur lequel nous pariions dans notre numéro de mai), l’une des révélations de ce début d’année. Le songwriter à la silhouette traînante venant ici faire sa toute première performance parisienne, avant un passage mérité par la Route du Rock. S’il est visiblement encore un peu tendre, il égrène une à une ses très jolies ritournelles de pop à guitare psychédélique branlantes, plongeant les plagistes dans une douce léthargie. Sa voix lascive et traînante lui donne des airs de nouveau sale gosse en chef du rock américain et avec des morceaux de la force de “That Awful Sound”, on ne se fait pas de soucis pour la suite de sa carrière. Lui succède le quatuor de Brooklyn Woods, qui poursuit habilement la tonalité lo-fi de la soirée avec un mélange d’indie-folk élégant et de rock bricolo. Le groupe arrive à capter ponctuellement l’attention du public mais les morceaux s’étirent parfois un peu dans le vide. L’occasion parfaite d’aller au stand de pizza à la part du food truck After Eleven et de finir la soirée assis dans le sable, les vacances ne sont pas encore finies.
Meilleur moment : Jackson Scott erre sans but après son concert, perdu. Touchant.
Pire moment : “Nous n’avons aucun soda light ici.” Bar de mauviettes.