Et si l’Angleterre tenait sa réponse à Frank Ocean ? Nous avons donné la parole à Azekel, qui risque de faire grand bruit ces prochains mois, parole de Tsugi.

 

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Azekel, je suis un artiste/producteur de l’est de Londres. J’ai grandi à Londres, mais je viens d’une petite famille nigérienne et mes parents sont venus avec moi ici à mes 6 ans. En fait ma mère vivait à Londres avant ma naissance mais était retournée à Abuja ensuite, où je suis né. J’en ai assez peu de souvenirs, plutôt des goûts et des odeurs qui m’y ramènent, la cuisine de ma mère, l’odeur des tissus africains…

 

C’est ta famille qui t’a plongé dans la musique ?

Mes parents passaient toujours beaucoup de musique dans la maison, j’ai grandi aux sons de Fela Kuti, du gospel et du R&B. Je suis devenu assez fan de Little Richard. Puis je me suis attaché à une forme de pop étrange, Kate Bush, Adam & The Ants etc. Et enfin le R&B contemporain, j’ai été très influencé par le son des Neptunes.

 

Comment as-tu commencé à faire de la musique toi-même ?

J’avais ce petit clavier dont je jouais à chaque récréation et pendant la pause déjeuner au lycée, pendant que mes amis jouaient au foot.

 

Comment était la première chanson que tu as composée ?

Elle s’appelait “Why” et c’était une histoire d’amour, j’imagine. Ça sonnait plutôt bien !

 

Raconte-nous d’où viennent tes deux premiers morceaux.

“That Feeling” parle des débuts de relation amoureuse, au moment où tout est léger. “A Song To An Unborn Child” est plutôt à l’opposée, c’est une lettre adressée à mon enfant futur, pour qu’il essaye d’aider sa mère et moi à rester ensemble.

 

 

Que fais-tu en dehors de la musique ?

Je travaille dans la vente. D’ailleurs là j’écris de ma pause !

 

Tu chantes, écris et produis. Tu penses à collaborer avec des rappeurs ou autres producteurs ?

Bien sûr, je travaille déjà avec un paquet de producteurs et d’auteurs. Par exemple avec les producteurs Audio Dope, Vinylz ou Top Notch, qui sont aux États-Unis, ou Spacey Blak et Youan qui sont ici. J’ai bossé avec un rappeur de Londres mortel aussi, Thai Matic.

 

Tu arrives pile-poil à l’époque bénie du R&B. La scène actuelle te parle ?

J’adore ce que fait Miguel. Il y aussi Haim, une fusion géniale entre R&B et folk-rock, elles sont vraiment fortes.

 

Tes plans pour la suite ?

Faire plus de musique qui touche plus de gens, et voyager partout dans le monde, en tournée.

 

Ton morceau préféré de tous les temps ?

“The Root” de D’Angelo, c’est magnifique, paroles, voix et instrumentations ;

 

Ton morceau du moment ?

J’écoute tout le temps “Candles In The Sun” de Miguel, ça touche à beaucoup de choses auxquelles je réfléchis en ce moment.

 

Le morceau dont tu es le plus fier ?

Un morceau de mon futur EP qui s’appelle “Stuck”, une chanson top qui mélange jazz et future-garage.

 

Le morceau qui n’aurait jamais du exister ?

Tout ce que One Direction a fait et fera, parce que c’est très probablement de la merde.

 

Propos recueillis par François Blanc