Tsugi parie sur : Fasano, l’interview
D’où viens-tu ?
Je m’appelle Matty Fasano, j’ai 29 ans et je vis à Brooklyn. J’ai grandi à New Heaven, dans le Connecticut dans un environnement très agité, avec deux parents de classe moyenne, travailleurs et aimants et trois frères. On était tous très créatifs. Mes frères et moi avions pour habitude d’écrire des opéras sur nos voisins et de les enregistrer sur cassettes. On montait beaucoup de petites pièces aussi.
Quelle a été l’influence de tes parents sur ta trajectoire musicale ?
Mes parents comme mes frères ont joué un grand rôle. Mes parents ne jouent de rien mais adorent la musique, mon père avait une cassette de Buddy Holly et des Rolling Stones qu’il jouait sans discontinuer. Ma mère aimait Bonnie Raitt. Mon grand-frère prenait des leçons de piano et je me souviens que j’essayais de reproduire ce qu’il jouait à l’oreille.
Comment t’es-tu lancé dans la composition ?
Sur ce même piano de la maison je me suis simplement mis à jouer un jour. Je voulais être comme les Beatles alors je me suis aussi mis à la guitare. Je faisais tout à l’oreille. Puis je suis entré dans la chorale de l’école, donc chanter est venu très vite aussi.
Tu te souviens de ta toute première chanson ?
J’en ai de vagues souvenirs. Ça parlait de notre voisin, à quel point il était effrayant. Je devais avoir 4 ou 5 ans.
Tu as fait partie du groupe de rock ARMS. Raconte-nous l’expérience.
Mon groupe de l’époque venait d’exploser, je voulais jouer live à nouveau. Je connaissais Todd Goldstein de l’université, je l’ai contacté au moment où il formait un nouveau groupe. C’était il y a trois ans, on en est à un EP et un LP. C’est plein de joies, de frustration aussi. J’ai beaucoup appris comme musicien, au final. Je ne suis plus vraiment membre du groupe mais je joue à un de leurs concerts de temps en temps.
Tu étais sur scène pour les concerts d’adieu de LCD Soundsystem, dans la chorale de cosmonautes. Comment est-ce arrivé ?
C’était une expérience complètement folle. Mon ami et producteur Nick Sylvester (et patron de son label, ndlr) est pote de James Murphy et a monté cette petite chorale en apprenant que Murphy voulait ça pour les adieux. J’ai adoré, ce groupe, ces gens, ces concerts, tout.
Quelles sont tes influences principales ?
J’ai mes périodes, en ce moment c’est Pavement et Guided By Voices. J’aime les grands chanteurs comme Roy Orbison ou Nina Simone. J’ai toujours aimé les Beatles, Radiohead, Leonard Cohen… En ce moment le groupe Yvette, qui est comme moi sur GODMODE, m’apprend beaucoup sur l’énergie live et l’utilisation des beats.
Quel est ton plan B, hors musique ?
Je suis professeur en même temps, c’est mon plan B et j’aime presque autant ça que la musique.
Quels sont tes plans pour les prochains mois ?
J’ai quelques concerts en mai à New York, cet été j’aimerais enregistrer à nouveau, j’ai quelques morceaux en stock.
Ta chanson préférée de tous les temps ?
« Hey Jude » des Beatles.
La chanson que tu ne peux t’empêcher d’écouter ces temps-ci ?
« Feels like We Only Go Backwards » de Tame Impala.
La chanson qui n’aurait jamais du exister ?
La plupart des chansons de Wowee Zowee (le troisième album de Pavement, ndlr), même si les fans hardcore du groupe vont m’en vouloir de dire ça.
Propos recueillis par François Blanc