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10 décembre 2012

Interview : 5 questions à Gildas Loaec (Kitsuné)

par rédaction Tsugi

Le co-boss de la maison au renard, auteur d’un Club Night Mix #3 parfaitement « prêt-à-danser », revient sur l’année 2012, sans oublier de penser à la suite.

 

Tsugi : Qu’as-tu souhaité développer musicalement dans ce Club Night Mix #3 ?

Gildas : J’adore le clubbing, j’adore la nuit. Nous faisons des Kitsuné Club Nights un peu partout sur la planète, et ce mix c’est un peu une manière de rester en contact avec les kids qui viennent à nos soirées… d’où le type de sortie. Le digital est super developpé chez Kitsuné depuis que cela existe, c’est déjà 50% de nos ventes… En l’occurrence, dans la même idée, ce mix sort en « digital only »car ça permet d’etre plus réactif et de raccourcir le temps de fabrication, d’etre plus chaud sur l’actu, si je puis dire.

 

Maintenant qu’elle est ouverte depuis quelques temps et que vous pouvez avoir du recul, comment juges-tu l’accueil et le succès de la boutique new-yorkaise ?

C’est assez fou qu’on ait ouvert une boutique à NY quand on y pense.. on avait jamais osé rêver d’en ouvrir une là-bas, très belle d’ailleurs. On était un peu focalisés sur le Japon et un concours de circonstances heureuses nous a permis de tenter le coup. Depuis, c’est juste super, comme c’est dans un nouveau quartier qui bouge les habitants semblent très contents de voir de l’activité et des commerces qui s’ouvrent, on a que des compliments, et la presse a été très sympa avec nous. On vit un reve eveillé en quelque sorte !

 

L’ouverture de la boutique à Tokyo approche, comment expliquerais-tu l’étincelle qui a fait autant marcher Kitsuné au Japon ?

Kitsuné a été d’abord « inventé  » au Japon avec l’idée que cela plaise aux Japonais . La génèse de Kitsuné est très inspirée des concepts store lifestyle qu’on retrouvait au Japon il y a plus de 10 ans, et qui mixaient, musique, mode, amènagement intérieurs, café, etc.. un peu Colette à Paris en quelque sorte, mais ça existait déjà là-bas. On s’était dit qu’il y avait donc de la place pour une marque avec une idendité visuelle forte qui proposerait tout cela. Masaya (Kuroki, mon partenaire) étant Japonais, il y a eu comme un attachement encore plus profond des kids à Kitsuné, qui est vécue comme une marque japonaise. On aurait du ouvrir une boutique plus tôt, mais des concours de circonstances, Fukushima notamment, ont ralenti cette ouverture, qui aura finalement lieu en fevrier 2013 dans le quartier d’Aoyama, la boutique sera d’ailleurs toute proche d’un café qui sera le premier café Kitsuné.

 

Kitsuné en 2012, c’est 10 ans d’ancienneté. Avec le recul, ce lien entre musique et fashion que vous avez créé avec Masaya est-il toujours aussi pertinent ? Pensez-vous avoir détricoté un tabou en liant les deux ?

Le plus dur a été de convaincre que Kitsuné était un vrai label de musique, notamment à ceux qui veulent qu’un label soit un label comme ils l’ont toujours vécu… Plein de disques plus tard,et des bons disques, je pense, comme l’album de Two Door Cinema Club qu’on a vendu à plus d’un million d’exemplaire dans le monde, nous sommes aujourd’hui très crédibles. Peu de labels français peuvent revendiquer un disque de platine en Angleterre ces temps-ci ! Idem, les gens de la mode ont mis du temps à nous donner du crédit comme marque de vétements. Nous sommes invités à présenter notre collection à Florence, début janvier. C’est à Pitt W, le premier évènement mode de l’année 2013. Ce genre de moments nous conforte dans l’idée qu’on s’est pas trompé… Paradoxalement, les gens de ces deux mondes créatifs, mode et musique, qui devraient etre les premiers à être ouverts d’esprit et prêts à accueillir de nouveaux concepts sont très conservateurs. On fait toujours quelque chose d’unique et pertinent je pense. Pour pas dire visionnaire .. modestement.

 

Quelles dates doit-on noter dans notre agenda 2013 concernant Kitsuné ?

On ouvre nos deux boutiques à Tokyo en fevrier, on y fera de belles fêtes, mais Paris n’est pas en reste car on fait un combo Social Club / Wanderlust début janvier. On a prévu plein de singles, de Logo ou encore Lifelife vs A-track, par exemple ! Et on vient de se mettre à Instagram, je suis à la bourre mais n’hésitez pas à nous suivre !

 

Propos recueillis par Mathias Riquier

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