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23 octobre 2011

Interview : 5 questions à Juveniles

par rédaction Tsugi

Personne ne les connaissait il y a six mois, et ils se retrouvent à sortir un single chez Kitsuné, avant d’attaquer les Transmusicales en décembre. Ça a l’air de bien se passer pour les trois Rennais Juveniles. Comment gèrent-ils la pression ? Que cachent-ils donc derrière cette synth-pop fraîche et d’apparence innocente ? Découvrez-les en cinq questions.

 

Tsugi : Si je dis Manchester, ça t’évoque quoi ?

JS (Juveniles) : Deux grands clubs de foot ! (rires) Non, ça m’évoque la naissance de tout ce qui nous a nourri à la base de ce projet, que ce soit New Order, Les Smiths ou Joy Division, toute cette vague froide de la grande époque. Mais au final, l’influence se ressent davantage en termes d’univers que de musique pure, toute cette esthétique néo-romantique, l’attitude de crooner désabusé de Morrissey… On a évidemment digéré tout ça depuis longtemps, ce qui apparaît en sous-texte dans notre musique, évidemment bien plus actuelle mais néanmoins empreinte de cette atmosphère.

 

Votre nom, et celui du morceau qui nomme également votre EP, en appellent au champ lexical de la jeunesse, que vous semblez revendiquer avec ardeur…

Oui, on a vraiment voulu créer un lien totalement assumé, on retrouve cette idée dans les paroles, et tu pourras constater cela également dans les prochains morceaux. Nous revendiquons cette espèce de glorification de la jeunesse, pour ma part, c’est également exutoire lorsque j’écris mes textes…

 

Comment s’est faite la rencontre avec Kitsuné ?

Cela s’est fait via Grand Marnier (Yelle), que l’on connaît bien. Il a adoré le morceau «We Are Young» et l’a fait écouter à Gildas (le co-boss de Kitsuné, ndlr), qui a également beaucoup aimé. On s’est eu au téléphone, il nous a posé des questions sur nos envies et nos projets futurs avec le groupe, et il a dit « Banco » pour sortir un EP. C’est une énorme surprise.

 

Dans cet EP, vous êtes remixé par les Popopopops, que vous placez en premier dans le tracklisting des remixes. Quel est votre vision de la scène rennaise ?

Ce qui est génial dans cette ville, c’est que tout le monde de la musique reste très indé, mais tout le monde se connaît, s’entraide, les groupes partagent et se proposent des scènes… J’ai moi même joué dans les Popopopops pour remplacer le guitariste pendant quelques temps, un autre membre des Juveniles vient du groupe rennais The Russian Sextoys… Quand j’ai voulu chercher des remixes, j’ai  cherché à l’étranger, mais aussi, naturellement, près de chez moi.

 

Comment espérez-vous négocier les Transmusicales ?

Nous jouons à l’Ubu, qui est un peu le club mythique de Rennes. On y a déjà fait nos résidences, on y a déjà joué avec d’autres groupes… L’étiquette Transmusicales fait toujours peur, mais au final nous avons la chance de jouer dans un endroit que nous avons déjà arpenté. La jauge est certes moindre que sur les plus grandes scènes du festival, mais nous ne sommes pas adaptés à ce genre de configuration de toutes façons. Nous avons les bonnes cartes en mains pour réussir ce moment important !

 

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