Festival Nuits Carrées : 3 soirs de metal et de gros hip-hop dans un amphithéâtre avec vue sur la mer
Il y a eu les punks, les mods, les grunge, les emo, autant de courant vestimentaires, musicaux et culturels bien délimités… Et puis il y a aujourd’hui, où le shuffle est roi et où les gens ne s’identifient plus qu’à une seule chapelle, capables de jongler entre rap et variété sur une journée, entre techno et r’n’b le lendemain. La période est forcément excitante pour les programmateurs de festival : plus besoin de line-up thématique, pour des événements dédiés à un seul public. Tenter le grand écart, c’est du moins le pari du festival Nuits Carrées, de retour à Antibes les 28, 29 et 30 juin prochains pour une douzième édition placée sous deux bonnes étoiles : celles du hip-hop qui tâche et celle du metal qui crie.
Ainsi, la première soirée du rendez-vous du Fort Carré (la scène se niche au coeur d’un amphithéâtre, en extérieur, avec vue sur la mer !) lorgne du côté du rock 100% français, avec le retour de Pleymo, les rigolos d’Ultra Vomit, Dagoba qu’on ne présente plus après six albums ou le rap-metal de Smash Hit Combo. Le lendemain, place au rap, au hip-hop, et à un petit clash de génération : Roméo Elvis partagera l’affiche avec Disiz La Peste, aux côtés de Némir, M.O.P et Gracy Hopkins. Quant à la dernière soirée, le 30 juin donc, prenez tous les ingrédients sus-cités et mélangez tout ça. Vous vous retrouverez avec pas mal de metal, de hardcore ou de breakcore bien sûr (Emmure, Soulfly, Igorr), mais aussi avec l’hybride dubstep-rap hardcore néerlandais Dope D.O.D, pour finir avec l’électronique de Perturbator. Pas trop mal pour se défouler, mais après seulement s’être un peu cultivé avec la conférence « Le metal – des musiques, une culture » donnée par l’anthropologue metalleux Corentin Charbonnier. Carré, efficace, dans ta face.
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