« Plastic Dreams » : un livre photo retraçant les plus belles heures des raves sortira à la fin du mois !
Olivier Degorce est photographe. De ceux qui ne quittent jamais leur appareil, immortalisant par là un nuage, par ci un visage. Dans les années 90, il découvre les raves, et c’est tout naturellement qu’il embarque avec lui ses appareils photos (argentiques, évidemment), recouverts de stickers. L’idée est de documenter une époque, collectionner des souvenirs, suivre ce mouvement libéré et libérateur, à l’époque farouchement underground. Au fur et à mesure de l’explosion électronique en France, portée par des raves de plus en plus grandes, les polémiques qui vont avec, et par un mouvement French Touch plus fréquentable, Olivier Degorce commence à travailler pour la presse musicale et la presse tout court, photographiant les DJs devenus stars – les mêmes DJs qu’il shootait à l’arrache dans une chambre d’hôtel en sortant de soirée, ou directement affairés sur leurs platines, encore planquées dans un coin. Les rythmes de travail s’accélèrent, le milieu se professionnalise, et Olivier Degorce finit par lâcher l’affaire, préférant se concentrer sur ses autres travaux de photographe et plasticien. Mais les images restent : des centaines de clichés uniques, documentant un univers par définition peu photographié, s’entassent chez lui et font finalement l’objet, vingt ans plus tard, de plusieurs expositions… Et aujourd’hui d’un livre, Plastic Dreams, sortant à la fin du mois sur Headbangers Publishing – la maison d’édition rattachée au label Ed Banger (Justice, Mr Oizo, Breakbot…).
On y croise le torse de Manu Le Malin pas encore (complètement) recouvert de tatouages, dansant pendant une rave à l’Aqualand de Gif-sur-Yvette (ça c’est du spot !), un jeune Jeff Mills en plein mix, DJ Sextoy, Jérôme Pacman très concentré au Queen… Raves et soirées en club se mélangent tout au long de cet épais livre, où les photos classées par ordre chronologique sont entrecoupées de quelques textes écrits par différents acteurs de l’époque – journalistes, organisateurs de soirées, fêtards et activistes. Un must-have.
Plastic Dreams est d’ors et déjà disponible dans quelques librairies parisiennes (à celle de Beaubourg notamment) ou à la commande ici.