Tsugi Podcast 477 : Marco Bailey
Alors que Laurent Garnier vient de célébrer dernièrement ses 30 ans de carrière, Marco Bailey, lui, en célèbre vingt-huit. Depuis son premier EP, Place To Heaven, en 1994 sur le label belge Dance Opera jusqu’à dernièrement la création de son deuxième label, Materia, l’artiste belge a parcouru du chemin. Entre sa première collaboration sur le label de Carl Cox, Intec Records (Play It Back en 2000) la fondation de son premier label MB Electronics, en 2001, son immense discographie (une centaine d’EPs et quatre albums), et dernièrement sa série d’événements Materia qui a débuté à Ibiza et qui commence à s’exporter mondialement, Marco Bailey est sûrement l’un des artistes les plus prolifiques de notre temps. Et il revient de plus belle le 3 novembre avec la sortie de son 5ème long-format, Temper – qui est aussi sa cinquième release de l’année -, prévu son son label Materia. Et pour l’occasion, le producteur belge nous a concocté un Tsugi podcast idéal au petit matin (version after, pas au réveil…), façonné pour de grandes zones industrielles.
On y retrouve en exclusivité plusieurs morceaux de son album à venir, comme « Ruth », « Hasai », « Naga » ou encore l’hypnotique « Klauth » qui clôture parfaitement cette heure de techno bien violente. Tout comme des nouveautés des maîtres du genre, à savoir Kenny Larkin et son puissant « Step Back » sorti le mois dernier, « Nightscan » de DJ Deep qui se trouve dans le Top 10 des morceaux du mois d’octobre du site Resident Advisor, et « Hardwave » de Shlømo qui sort ce vendredi sur le label berlinois Arts. Afin de mieux cerner l’immensité du personnage, on a posé quelques questions à Marco Bailey, sur son parcours et son nouvel album :
Tu produisais de la trance au début de ta carrière, comment es-tu tombé amoureux d’une techno brute et industrielle ?
Oui, ça fait déjà 23 ans maintenant ! Il y a pas mal de grands noms de la scène techno actuelle qui produisaient de la trance dans le temps. Le son était complètement différent de ce qu’il est aujourd’hui mais ça reste une belle époque quand même. En 1999, je suis entré en contact avec Carl Cox, qui m’a demandé de produire la première sortie de son label, Intec Records, et j’ai naturellement accepté. Et depuis, j’ai toujours continué à faire ce que je fais maintenant. J’ai sorti beaucoup d’EPs et d’albums sur des labels comme Primate UK, Drumcode, Jericho, Elektrix… Difficile de tous les nommer. En 2001, j’ai créé mon premier label, MB Electronics, et depuis maintenant deux ans je m’occupe du second, Materia.
Qu’est-ce qui est nouveau sur ton prochain album, Temper, qu’on ne retrouve pas sur les autres ?
Des trucs plutôt down-tempo comme sur les morceaux « Kaida », « Suoh » ou encore « Ryoko ». Mais aussi de la musique qui est proche de mon coeur, de la musique qui n’est pas forcément façonnée pour le dancefloor.
Après avoir produit, créé et géré tes deux labels, et depuis quelques temps avoir ta propre soirée « Materia » à Ibiza, quelle est la prochaine étape ?
Explorer le monde à travers mes soirées Materia, en France, Italie, Espagne, Belgique, Amérique du Sud… On en a fait une à Tokyo aussi et il y en a encore beaucoup à venir. Ibiza n’est pas le seul endroit pour organiser des soirées, il y a tellement de lieux magnifiques dans le monde !
Peux-tu nous parler de deux morceaux de ton podcast, un peu spéciaux pour toi ? Pourquoi les avoir choisis ?
Le premier serait « Naga », issu de mon dernier album. Je pense que c’est un morceau parfait que tu peux jouer partout, aussi bien dans un petit club qu’en after ou sur une grande scène de festival. Et le second serait « Step Back » de Kenny Larkin, qui est juste immense. Kenny est une légende depuis très longtemps !
Tracklist :
Radioslave – Trans
Kenny Larkin – Step Back
Elyas – Dead Planets
Lewis Fautzi – Ancient Way
Desroi – Apathy
Conforce – Suspense
Perm – 03 – III
Marco Bailey – Ruth
Singular Anomalies – Xicc
Singular Anomalies – Theme 77
Shlomo – Hardwave
DJ Deep – Nightscan
Ashes – Dream Pusher
Kris Wadsworth – Melt
Marco Bailey – Hasai
Gotshell – Fayum
Marco Bailey – Naga
Nocow – Ornament
Marco Bailey – Klauth
Et en cadeau le podcast en libre téléchargement par ici.