Les inspirations de… Red Axes
Trois ans après Ballad Of The Ice, Niv Arzi et Dori Sadovnik, alias Red Axes, reviennent avec The Beach Goths, deuxième album psychédélique et électronique influencé par leur vie à Tel-Aviv. Entre autres choses.
Disques
17 Pygmies – Jedda By The Sea (Resistance Records)
Un disque de new wave expérimentale de 1984 que nous adorons pour chacun de ses aspects, notamment sa versatilité et le mélange des genres et des rythmes. Tout ça en conservant un message fort dans une ambiance apocalyptique. On entend par instants les origines de certains membres de ce groupe californien, qui utilisent des instruments traditionnels grecs.
The Brian Jonestown Massacre – Their Satanic Majesties Second Request (Tangible)
En 1996, The Brian Jonestown Massacre a publié une trilogie d’albums fabuleux, qui se clôt par ce Their Satanic Majesties Second Request musicalement énorme. Il nous a beaucoup inspirés, notamment lorsque nous avons créé notre label Garzen : cette capacité à ne pas avoir peur de sortir sa musique, de rester fidèle à ses principes et de faire ce qu’on veut sans se soucier des contingences de l’industrie musicale.
Psychic TV – Trip Reset (Cleopatra)
Un autre grand album de 1996. Psychic TV est un choix évident, car c’est le groupe le plus important que la terre n’a jamais porté. Son message est primordial : le groupe laisse l’art s’exprimer. Il ne s’agit pas seulement de musique, mais d’une vision globale, une performance à appréhender dans sa globalité, un point de rencontre entre art et psychédélisme.
Inbal Perlmutter – Last Recordings (High Fidelity)
Le plus disque que nous avons le plus écouté depuis sa réédition récente en vinyle. C’est une compilation posthume d’inédits d’Inbal Perlmutter, une chanteuse israélienne décédée en 1997 dans un accident. Elle était la plus talentueuse des musiciennes, chanteuses et songwriter. Elle est partie trop tôt, mais nous avons encore beaucoup à apprendre d’elle. Avec son groupe The Witches, elle nous a laissé un fabuleux héritage musical et de rébellion. Ce qui était étonnant avec elle, c’est qu’elle parvenait à t’émouvoir avec deux accords ou deux sons.
Livres
Luke Rhinehart – L’homme-dé
(Dori) Lancer les dés et vivre avec le résultat. Cela me rappelle quand nous jetons un son and que le processus commence dès ce moment-là. Peut-être qu’un jour nous jouerons aux dés.
Yuval Noah Harari – Home Deus – A Brief History Of Tomorrow
(Dori) Futur – passé -présent. Tout est expliqué par Yuval Noah Harari de la plus simple et intelligible manière, ce qui vous pousse à beaucoup réfléchir.
Viktor Frankl – Man’s Search For Meaning
(Niv) Une épopée personnelle et bouleversante sur la manière dont on peut tout perdre d’un coup dans sa vie et trouver des raisons d’espérer dans le futur alors que l’on est au plus bas.
Films
Matt Reeves – Cloverfield
(Dori) Il y a quelque chose dans ce film qui m’a réellement touché d’un point de vue musical, et ce n’est pas du tout lié à sa bande originale. La prise de vues avec une petite caméra au poing et tout ce qui arrive dans le film me rappelle un peu ce qui peut se produire lors d’une session studio.
Menahem Golan et Ephraim Kishon – Sallah Shabati
(Niv) Une manière humoristique, sensible et un peu rebelle de décrire le melting-pot en Israël, cette capacité que des gens qui viennent de tous les coins du monde avec différentes cultures et coutumes de vivre ensemble et de créer un nouveau pays et une nouvelle société. Ce film est hilarant.
Boaz Davidson – Alex hole ahava
Un classique israélien des années 80 sur les années 50. Une comédie pour adolescents qui offre une belle image du style de vie et du désordre à Tel-Aviv à l’époque, très branché, avec de drôles de personnages.
The Beach Goths (Garzen Records)
L’album est né pendant les nombreux concerts que nous avons donnés en décembre dernier. Nous ne savions pas trop quel résultat cela allait donner, mais nous avions tellement d’idées qui flottaient dans la stratosphère que nous voulions les voir aboutir. Nous avons beaucoup travaillé l’année dernière avec des musiciens de Tel-Aviv, dont la plupart sont des amis toujours à nos côtés quand nous sommes dans notre ville. Nous allons à leurs concerts, ils viennent à nos fêtes. Nous avons ressenti un tel lien que l’idée de créer notre propre label, Garzen Records, est venue naturellement, tout comme celle d’y publier notre album The Beach Goths. Le processus d’enregistrement nous a renvoyés à notre passé de groupe rock live, ce qui explique son psychédélisme et son étrange rhythm’n’blues. The Beach Goths est un album varié, qui nous est venu naturellement. C’est un album gorgé d’influences, mais qui est tourné vers l’avenir. Nous en sommes très heureux.
Article extrait de Tsugi 104, sorti en juillet 2017 et disponible à la commande ici.