Les sept meilleures BO de film de l’histoire selon Luca d’Alberto, première signature du label neo-classique 7K!
Quand il y a quelques semaines nous avons reçu « Wait For Me », le premier morceau extrait du premier album de Luca d’Alberto, nous n’avons rien compris : mais qui est ce mec capable de nous coller des frissons en pleine après-midi printanière ? Et alors que le titre s’ouvrait sur toujours plus de cordes, nous remettions en place les pièces du puzzle : Luca d’Alberto, compositeur et multi-instrumentiste italien de musique classique, est la toute première signature de 7K!, la branche néoclassique du label allemand K7! – à l’origine entre autres des compilations DJ-Kicks. L’album qui a suivi, Endless, a par ailleurs été produit par Martyn Heyne (ayant déjà travaillé avec Nils Frahm ou The National) et le DJ et producteur Henrik Schwarz. Alors certes, c’est assez rare que l’on parle de musique classique sur Tsugi. Mais difficile d’ignorer un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur : que ce soit avec Carl Craig et Francesco Tristano, Jeff Mills et l’orchestre des Siècles, Marc Romboy, Nils Frahm ou même Tale Of Us, force est de constater que la mouvance néo-classique est en train de tranquillement s’installer dans le grand pot-pourri de la musique électronique, à coup de collaborations comme ici entre Luca d’Alberto et Henrik Schwarz. Et c’est une excellente nouvelle :
Si vous êtes plutôt Spotify :
Et s’il reste bien un domaine où la musique classique règne en maîtresse presque incontestée, c’est le cinéma. Pas étonnant alors que Luca d’Alberto cite le réalisateur Wim Wenders ou la boîte de production de Lars Von Trier parmi ses contacts privilégiés, surtout que, même si c’est assez cliché de le dire, sa musique a un côté cinématographique certain – il n’y a qu’à voir avec quelle subtilité « Wait For Me » a pu être mis en images. Du coup, alors qu’Endless est sorti en tout début de mois, l’Italien nous a préparé une petite liste de ses plus belles influences cinoche : un top 7 subjectif des meilleures BO de films de l’histoire, entre Beethoven chez Kubrick ou rock-électronique tout en puissance pour Mad Max : Fury Road.
« Piano Trio No. 2, II. Movement » de Franz Schubert dans La Pianiste de Michael Haneke
« Mon film préféré de Michael Haneke. La bande-originale est essentielle à ce film, illustrant à la fois les abysses et la beauté de la nature humaine. »
Toute la BO d’Hans Zimmer dans Inception de Christopher Nolan
« Toute la bande-originale de ce film est magnifique. Le titre « Time » par exemple – vous pouvez l’entendre en boucle pendant 24 heures non-stop et il aura toujours l’air aussi frais qu’à la première écoute. »
« Prelude » extrait de Tristan Und Isolde de Richard Wagner dans Melancholia de Lars Von Trier
« Le prélude utilisé par Lars Von Trier dans son film est un classique hors du temps – Wagner a fait un voyage dans le futur pour composer ce chef d’oeuvre. »
« Prélude et fugue en ré mineur » de Jean-Sébastien Bach, interprété par Glenn Gould, dans Shame de Steve McQueen
Pendant cette scène de de jogging démarre ce prélude de Bach – le contraste entre la captivante et douce interprétation de Glenn Gould et le paysage urbain est incroyable.
Toute la BO par Wendy Carlos d’Orange Mécanique de Stanley Kubrick
L’utilisation des synthé par Wendy Carlos, qui reprend des chef d’oeuvres classiques, est brillante – c’est la seule « musique expérimentale et progressive » que j’aime vraiment bien.
Toute la BO de Junkie XL dans Mad Max : Fury Road de George Miller
Les sons électroniques sont si puissants… Généralement, je n’aime ni ce genre de films ni ce genre de bandes-originales, mais celui-là était génial.
Toute la BO de Pina de Wim Wenders
Il s’agit d’une superbe compilation de beaux morceaux, un vrai voyage musical. Aussi, je me sens très connecté à ce film car il me rappelle ma collaboration avec les danceurs du « Tanztheater Pina Bausch » pour mon ancien projet Estasi, et que j’ai joué à Wuppertal pour le quarantième anniversaire de la compagnie.