Astropolis : la programmation est complète et (comme d’habitude) brillante !
Chose promise, chose due. Après l’annonce il y a presque un mois de la programmation nuit, le festival breton Astropolis a présenté l’ensemble de son line-up, ainsi que son identité visuelle. 3 jours de fête autour des musiques électroniques, au bout de la pointe bretonne, du 30 juin au 02 juillet, avec 90 artistes, dans 12 lieux différents : le cadre est posé.
Côté tremplin, 13 artistes du Grand Ouest ont été retenus parmi plus de 250 candidatures. Comme chaque année depuis 2003, les équipes du festival tentent de mettre en lumière les futurs talents de la scène électronique, avec un certain flair (on leur doit notamment Fakear, Superpoze ou UVB76). 13 projets à découvrir avec curiosité, parmi lesquels la drone techno de Savage Cult ou le machiniste La Bile, deux très bonnes pioches.
Quant à la programmation jour, ce sont 10 rendez-vous qui animeront la ville de Brest. Le festival débutera avec le traditionnel Vinyl Market, qui invite cette année cinq disquaires, parfait pour chiner quelques skeuds avant d’aller danser (sans forcément aller très loin grâce à l’Astrococktail prévu au même endroit). Les plus petits pourront commencer très tôt à travailler leur pas de danse lors de l’Astroboum prévue samedi 1er juillet, la fête réservée aux moins de 12 ans, animée cette année par le délirant Jacques (qui signe aussi l’édito, à voir plus bas).
Pour les plus grands, l’open air de Beau Rivage devrait être une excellente mise en jambe. Cette année, Astropolis s’associe à Piknic Electronik afin de faire découvrir la scène underground montréalaise à travers deux artistes émergentes : Deadlift et Claire. Le Français Blutch sera aussi présent pour un live solaire et détente. D’autres festivités sont bien évidemment prévus, faites votre programme sur l’évènement Facebook de cette 23ème édition. Mention spéciale à l’identité visuelle (réalisée par MACULA NIGRA), particulièrement réussie cette année, la preuve par l’image avec cette bannière où bon nombre de noms font saliver – et c’est aussi un bon moyen de réviser ou de découvrir la programmation nuit.
Quoi de mieux pour conclure que ce bel édito de Jacques, qui finira assurément de convaincre les derniers indécis. Cet été, direction Astropolis.
« Astropolis est un transport en commun.
La surface de la Terre est un dancefloor géant.
Les ballons de baudruche sont des bulles de sourire.
Les fleurs sont des émanations compulsives de beauté.
La musique est la noble pâture de l’âme.
Le silence est le cri de ralliement des êtres.
Les animaux sont des créatures spécialisées.
Le gouvernement est un gang qui a remporté la bataille.
La cigarette est un impôt sur l’accoutumance.
Le web est l’épitaphe de l’humanité.
Les post-it sont des lingettes à idées.
Le LSD est un démaquillant pour cheval.
La religion est la rustine du trou noir.
Les parpaings sont des Legos pour confirmés.
Les tee-shirts sont des housses à torse.
Les guitares sont des fusils à chanson.
Les fruits sont des concentrés de points de vie.
Les problèmes sont une invitation à l’exceptionnel.
Les maladies sont des signaux énigmatiques.
L’intelligence est une façon de parler.
Le caisson de basse est un taser pour ego.
La bière est le plus long fleuve du monde.
Les télévisions sont des miroirs qui ne réfléchissent pas.
Les portes sont des murs amovibles.
La danse est un remède contre la honte.
La foule est un spectacle vivant.
Le suffrage universel est un sondage hyper précis.
L’élection présidentielle est un ravalement de façade.
Le soleil est un open bar de joie.
La terre est une pâte à dancefloor.
De sa naissance jusqu’à sa mort;
Adam y dort, lorsque Ève y danse
Et ainsi de suite, sans remords.
Je me déplace vers Astropolis
Aspiré par l’évidence
Qu’après 23 ans d’existence organique
Son blase revêt d’une façon unique la peau lisse. »
Jacques Auberger