En direct de Excited Night à la Géode avec The Driver, Mod3rn et un cinéma Imax
A la Villette, le choix de soirées est souvent assez large. Entre le Trabendo, la Grande Halle, le Cabaret Sauvage voire même le Zenith, il n’y a pas un week-end sans que le parc ne vive au rythme de la musique. Mais vendredi dernier, la fête a battu son plein dans un endroit plus inhabituel et original que d’habitude : la Géode. La grande boule en aluminium a été prise d’assaut par les équipes du Glazart pour huit heures de fête.
Les soirées du vendredi se ressemblent souvent : on arrive en début de soirée chez un ami ou dans un bar pour engloutir quelques breuvages avant de se diriger en club, le plus souvent entre 1h et 2h. Mais cette fois-ci, on bouscule nos habitudes. En effet, Excited Night propose ce soir-là un cinémix de 22h à 00h dans le cinéma Imax de la Géode, en compagnie de Maxime DNGLS et Re.kod. Finalement, la séance commencera plus tard que prévu, une attente vite oubliée après le live analogique de DNGLS aka Maxime Dangles alors que le film A Beautiful Planet de Toni Myers est projeté sur l’immense écran de la coupole. Pendant un bonne heure, on a pu se prendre pour Thomas Pesquet à bord d’une station spatiale, mais aussi survoler les montagnes de mars et fuser à toute vitesse entre les étoiles.
Assoiffés à la fin du film, on descend prendre notre dose de bière. Petit problème auquel on n’avait pas pensé : on ne peut remonter sans avoir fini notre pinte. Zut, on ne verra donc pas une bonne partie du film Moi, Van Gogh réalisé par François Bertrand sur la bande son de Re.Kod, le projet d’Electric Rescue. Minuit et quelques, il est temps de commencer à danser dans le hall de La Géode. Un lieu étrange pour danser – entre deux escalators – qui n’est pas pourtant pas du tout désagréable, à condition de n’en avoir rien à faire de regarder le(s) DJ(s). Ce qui importe, c’est le son non ? Question de son, il n’y avait rien à redire. Entre ses poutres en béton très industrielles et son acoustique, on se demande si La Géode n’a pas été pensée pour la techno.
Prévus jusqu’à minuit, Theophilus & Sourcey font un peu de rab et nous permettent de nous chauffer pour le reste de la nuit avec notamment « Vapour » de Slam, aussi mélodieux que tonique. Ensuite c’est le trio Mod3rn (Electric Rescue, Maxime Dangles, Traumer) qui prend le relais avec son live, au top, comme souvent. Les trois compères s’amusent à jouer avec la musique tribale, la grosse techno 4×4 avant de nous entraîner en transe sur de longues nappes planantes, pour mieux nous laisser nous déchaîner après un drop balancé ni trop tôt, ni trop tard. A la fin du live, on est en joie, les jambes un peu douloureuses, mais impatients de voir arriver Manu le Malin sous son alias techno The Driver.
Et là, c’est le drame, on attend cinq minutes, dix minutes, on se dit qu’il doit y avoir un problème technique. En plus, on a aperçu Manu dans la soirée, on est certain qu’il est là. Vingt minutes passent, on désespère un peu, puis miracle, les enceintes reviennent à la vie. Tout le monde se met à courir vers la scène, comme si un Pokémon rare avait fait apparition à côté du master. Manu fait ses tours de magie sonores habituels qui ne cessent pourtant de nous surprendre. Malheureusement, notre corps lui n’arrive plus à nous soutenir, la musique à beau nous porter pendant une petite heure, on décide de partir avant la fin, le coeur serré, mais conquis.
Meilleur Moment : Avoir l’impression de voler au dessus de mars, DNGLS dans les oreilles
Pire Moment : La coupure de son « Euh, ça fait trente minutes là non ? »