Tech de liste : la sélection audio de Tsugi (Sony, Dyson, Beats)
Chaque mois, Tsugi vous fait par de sa sélection tech, disponible dans le dernier numéro en date du magazine Tsugi. Tests produit, décryptages et conseils : testés et éprouvés ! Suivez le guide.
Cet article est issu du Tsugi 163 : Róisín Murphy, Romy, Fred Again.. héros de la rentrée ?
Sony WF-1000XM5
Le retour du fils de la vengeance, épisode 5. Et si vous aviez aimé les WF-1000XM quatrièmes du nom il y a deux ans, vous allez adorer ces petits derniers (mais peut-être pas leur prix de 320 €, on ne dit pas merci à l’inflation). Nouvelle version de ce qui est sans nul doute le meilleur modèle d’intras disponible sur le marché, cette cinquième génération règle enfin le problème majeur de ces écouteurs depuis leur naissance: l’embonpoint. Car ils avaient beau offrir le plus beau son que l’on puisse imaginer, l’ANC la plus performante possible ou une app extraordinairement riche, ils étaient trop dodus pour certaines oreilles. Une cure d’amaigrissement plus tard, ils ont perdu un quart de leur volume et 20% de leur poids. Sur le papier, ça n’a l’air de rien, mais en termes de confort, le changement est radical. D’un coup, les WF-1000XM5, avec leurs nouveaux transducteurs, cochent à nouveau toutes les cases: qualité sonore exceptionnelle, réduction de bruit bluffante (et encore améliorée), Bluetooth multipoint (pour passer d’un appareil à l’autre sans avoir besoin de réappairer à chaque fois), codec hi-res (LDAC), autonomie parmi les meilleures de l’univers des intras (24 h au total avec l’ANC, 40 h sans), charge sans-fil par induction, appairage rapide avec Google Fast Pair, commandes tactiles complètes, mode audio spatial… Un sans-faute et une future place de leader amplement méritée.
Dyson Zone
Ceci est un monstre, dans tous les sens du terme. Pour sa première incursion dans le domaine de l’audio, Dyson, jusqu’alors réputé pour ses aspirateurs sans fil, a frappé fort. Et si le Dyson Zone a été le produit tech qui a reçu la plus grosse couverture médiatique de 2023, cela n’a pas été forcément pour la meilleure des raisons, mais pour son système personnel de purification de l’air, qui vous fait au mieux ressembler à Bane dans Batman. Peut-être utile dans des villes polluées à l’extrême, mais mieux vaut se concentrer sur le point fort de ce casque, son impeccable partie audio. Car le paradoxe du Dyson Zone, c’est qu’après l’avoir essayé, malgré la sensation de pesanteur (près de 600g sur la tête, c’est énorme, et on le sent passer après de longues sessions d’écoute), il est difficile de le reposer. Sans surprise (ou plutôt sans déception), il délivre une prestation sonore très solide, conforme à ce que l’on peut attendre d’un casque Bluetooth haut de gamme : la scène stéréo est majestueuse, la restitution, si elle n’est pas neutre, est parfaitement équilibrée, le niveau des détails est irréprochable, l’ANC efficace et chaque fréquence bien présente. Sans son prix stratosphérique (899 €) et cette visière esthétiquement clivante, il n’y aurait eu aucune hésitation à conseiller ce casque extrêmement bien conçu et fini, doté en plus d’une autonomie éléphantesque de 50 h. Peut-être pour une deuxième version, uniquement audio, sans le système de purification d’air (et pour moins cher) ?
Beats Studio Pro
Les voies du business sont impénétrables. Alors que le marché de l’audio nomade grand public est aujourd’hui dominé par les intras, Beats a sorti en catimini en France cet été ses enthousiasmants Studio Buds +, mise à jour mineure, mais utile, de ses Studio Buds de 2021, préférant sortir l’artillerie lourde pour promouvoir la nouvelle génération de son casque Studio Pro. Pourtant, ces petits écouteurs, vendus 199 €, n’avaient pas démérité avec leur réduction de bruit désormais difficile à prendre en faute, leur confort irréprochable et leur restitution sonore énergique. Mais voilà, l’iconique Studio, apparu il y a quinze ans et devenu assez vite le casque des amateurs de grosses basses qui tabassent, a fait une nouvelle fois peau neuve, et le voilà désormais bien loin du bling-bling des origines. Premier constat, les basses baveuses appartiennent définitivement au passé, et on en vient parfois à les chercher. Un peu sec, le Studio Pro met plutôt en avant les médiums (et les voix), laissant les basses fréquences en retrait. Mais on ne s’en plaindra pas. Parmi les bonnes surprises de ce modèle, la possibilité de se connecter en USB-C sur un ordinateur ou un smartphone pour profiter du hi-res (jusqu’à 24 bits/48 kHz), là où l’écoute en Bluetooth se limite au MP3 (AAC et SBC). Un peu de polyvalence ne faisant pas de mai, ce casque conçu chez Apple est compatible avec l’environnement Android, y compris avec le Google Fast Pair. Ce n’est pas là la seule qualité du Studio Pro, doté d’une ANC digne de ce nom et d’une autonomie de 40 h (24 h avec ANC). Évolution intelligente d’un modèle mastoc qu’on avait appris à dédaigner, ce casque circum aural (aux coussinets étonnamment étroits) est aujourd’hui en concurrence frontale avec les leaders du marché premium que sont Sony ou Bose. Il a des arguments à faire valoir… et un prix adapté à son nouveau positionnement (juste en dessous de 400 €).