Après avoir avalé cette étude du Midia, un paquet d’artistes pourra aller manifester dans les couloirs des majors en criant « nous sommes les 99% ». On connaît tous les statistiques déprimantes sur l’état du monde actuel, en mode « le pactole pour une archi-minorité, les miettes pour les autres » ? Cette étude donne un résultat similaire appliqué au monde de la musique.

Au passage, la théorie de la longue queue est gentiment égratignée ici : le nombre de niches indé a beau perdurer et générer sa propre économie, la vampirisation est assez totale, les 1% d’artistes touchant les revenus les plus élevés de l’échelle aspirant 77% de la valeur du marché, quelle que soit le secteur (cf ci-dessus). Le constat est dur : « La démocratisation de l’accès à la musique, que ce soit du côté de l’offre ou de la demande, couplée à la grande taille des catalogues proposés, auraient du aboutir à une dilution de l’effet Superstar. Au lieu de ça, le marché nous a montré que les humains se comportaient comme des moutons égarés en quête d’un berger, qu’ils soient connectés ou pas », peut-on lire sur le résumé de l’étude. Voilà pour nous, on peut aller bêler notre amour pour Beyoncé ailleurs.

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