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Samuel Baron / capture d'écran YouTube
7 septembre 2021

5 artistes qu’on ne manquera pas au Crossroads Festival de Roubaix

par Tsugi

Du 7 au 10 septembre se tient à Roubaix le Crossroads Festival. Axé sur l’émergence musicale, il présente 28 artistes prêts à décoller. On y trouve également des rencontres professionnelles et divers moments pour réfléchir à comment développer les musiques actuelles, et rencontrer d’autres professionnels du milieu. Bref, un beau tremplin qui, depuis 2016, a vu passer des artistes comme Kimberos, Yolande Bashing, It It Anita ou La Jungle. Si tous les artistes sélectionnés méritent qu’on s’y attarde, en voici cinq qu’on ne manquera pas sur place.

 

Samuel Baron

On commence très fort, dès 19h, avec ce quintet krautrock et post-punk polonais. Psyché, hard, électronique, motorique, groovy, le groupe coche toutes les cases pour une musique entêtante. Le chanteur est intense, les morceaux riches et inventifs : malgré des références très claires (on pense notamment à Devo), Samuel Baron réussit à trouver sa voie parmi ses nombreux héros.

 

Murman Tsuladze

Pour ces trois musiciens nés dans ce qui était encore l’URSS, le terme de post-soviétique est encore riche de sens. Car dans leur Géorgie natale, les enjeux géopolitiques restent complexes. S’ils n’esquivent pas le sujet, les membres de Murman Tsuladze le prennent avant tout sous un angle festif. Celui des soirées dans des clubs moites, où toutes les questions de frontières sont caduques. D’ailleurs, le chanteur joue du saz, venu de Turquie, dont la culture est également forte dans le Caucase. Dans leur univers loufoque, vrai et faux se mélangent ; le groove, lui, est bien réel.

 

Jyeuhair

Caen, nouvelle capitale du rap ? Plus de dix ans après Orelsan, ce jeune normand veut lui aussi conquérir la start-up nation. On l’a déjà vu en première partie de Disiz, Guizmo ou Colombine, ainsi qu’aux incontournables Inouïs du Printemps de Bourges. Bourreau de travail, il assure textes, voix, production et même réalisation de clips. S’il n’a pas peur de l’expérimentation, ses titres se veulent avant tout aussi accrocheurs qu’un vrai morceau de pop. Quant aux paroles, à contre-courant des tendances à l’egotrip, elles abordent directement les complexités du monde.

 

Cheap House

C’est l’heure de clubber à Roubaix. Dans la veine de Meute (avec qui ils partagent le même label) ou de GoGo Penguin, les quatre Strasbourgeois veulent imiter la précision des machines à l’aide d’instruments acoustiques. Mais plutôt que la techno ou l’electronica, le projet puise avant tout dans la house, notamment celle de Detroit. Les morceaux sont dépouillés, travaillant avant tout les structures. Mais sans jamais perdre l’énergie du live : l’absence de boucles ou de séquences leur ouvre la voie de l’improvisation.

 

Niteroy

Dernière étape : le Brésil. Si l’homme derrière ce projet, Tiago Ribeiro, vient de Rennes, son pseudo évoque une ville en banlieue de Rio de Janeiro, où vit sa grand-mère. Né d’une mère brésilienne et d’un père portugais, le musicien de 25 ans s’échappe du groupe de pop Born Idiot pour aborder la langue de ses ancêtres. En résulte une pop tropicale solaire, aux guitares d’une infinie douceur. Et toujours avec ce côté suspendu, hors du temps, qui fait toute la magie des musiques brésiliennes. Une parfaite manière de finir son après-midi.

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