10 morceaux qui ont changé la vie de notre équipe
Extrait du hors série 13.
Tout le monde en a forcément un. Un morceau fétiche, celui qui nous marque à tel point qu’il nous colle à la peau, celui qu’on oubliera jamais, celui qui a changé notre vie quoi… Il fallait donc sortir une playlist des 10 morceaux ayant bouleversé les membres de la team Tsugi. Et bien la voici, et c’est le moment idéal pour la partager : 2017 est l’année de nos 10 ans – et de la soirée qui va avec !
- Patrice Bardot : The Clash – “(White Man) In Hammersmith Palais” (CBS, 1978)
« Les séjours linguistiques forment la jeunesse et surtout la culture musicale. Comme lors de cet été 78, où le punk vivait ses derniers éclats de liberté, tandis que j’en savourais mes premiers à pleins poumons. C’est dans une boutique de Horsham (Sussex) que je tombais sur ce foudroyant 45t punky-reggae dont l’ouverture d’esprit allait guider ma route musicale future. Je le conserve encore précieusement aujourd’hui. »
- Alexis Bernier : The Velvet Underground – “Venus In Furs” (Verve, 1966)
« J’avais 16 ans, en vacances en Espagne, quand un copain a acheté le premier Velvet en cassette, ainsi qu’un best-of des Rolling Stones joué par un orchestre tchécoslovaque. Au début, l’album m’a fait peur et puis, d’écoute en écoute, le Velvet a bouleversé ma vie. Je mentirais néanmoins en disant que mon titre préféré est ‘Heroin’, encore aujourd’hui c’est ‘Venus In Furs’. Trente- deux après ans, j’ai encore la chair de poule chaque fois que je l’écoute. Je ne connais rien de plus malsain. »
- Benoît Carretier : The sabres of Paradise – “Smokebelch II” (Sabres of Paradise, 1993)
« Toujours faire les soldes. Dans un bac de Cds à 1,50€ chez feu rennes Musique, ce ‘Smokebelch II’ n’attendait que moi. J’avais beau écouter de la house depuis 1988 et le ‘Theme From S’express’, découvert en voyage scolaire à 15 ans, chaque morceau de ce maxi m’a mis une claque dont je ne me suis jamais remis et m’a ouvert les portes d’un nouvel univers. J’ai acheté les suivants, ceux d’après, et encore ceux d’après. Depuis, je marque Andrew Weatherall à la culotte. Il a changé ma vie. »
- François Blanc : Aaliyah – “Are You That Somebody?” (Atlantic, 1998)
« En 1998, ce morceau chapeauté par le duo producteur/chanteur ultime, Timbaland et Aaliyah me fait comprendre deux choses. La première, c’est que j’aime le R&B, la deuxième, c’est qu’il me faudra garder ça pour moi, de peur de représailles des intégristes du bon goût… Jusqu’aux années 10, où le genre a enfin pris sa grande revanche et envahi les sphères du cool. »
- Léo Chabannes : The Chameleons – “View From A Hill” (STATIk, 1983)
« Du post-punk dont chaque mélodie vous retourne les tripes, c’est ce que le quatuor de Middleton a tenté d’imposer sur le devant de la scène britannique. La voix de Mark Burgess est un diamant mal taillé, ‘View From A Hill’, un morceau unique et transcendant. The Chameleons est un groupe méconnu qui aurait pourtant sa place au panthéon de la cold- wave sombre et rêveuse des années 80. »
- Manon Chollot : The CUre – “Pictures Of You” (FICTION, 1989)
» ‘Disintegration’ est le premier album de The Cure que l’on m’ait fait écouter. Inutile de préciser que je suis tout de suite tombée follement amoureuse de ce groupe. “Pictures Of You” me replonge avec force dans mon adolescence – pourtant pas si lointaine – et me donne toujours autant de frissons. »
- Tiphaine Lachaise : MC Solaar – “Solaar pleure” (Sentinel Ouest, 2001)
« Il s’en est passé des choses en 2001 : mes 12 ans, le film ‘Spy Kids’, la chute des tours jumelles, et le droit de choisir les Cds pour remplir le trajet familial estival Paris-Perpignan. Depuis, Spy Kids est devenu un nanar, il faut toujours sauver le monde, et je n’ai pas le permis. Où es-tu Solaar ? »
- Clémence Meunier : Pink floyd – “Shine On You Crazy Diamond” (Harvest, 1975)
« J’avais onze ou douze ans, et j’écoutais Portishead. Pour ma mère, ils n’avaient rien inventé. Elle m’a demandé de m’allonger, et m’a fait écouter ‘Wish You Were Here’ en vinyle. ‘Tu crois qu’on n’écoutait pas de bonne musique à mon époque ?’ Les premières notes de guitare m’ont mis une claque, la toute première, le nez dans un tapis. »
- Xavier Pouleau : Green Velvet – “Flash” (Relief, 1995)
» ‘Good Evening, Parents. Tonight, I’m going to take you on a tour of Club Bad.’ 1995. Fini la trance et les soirées Gaia et vive le clubbing. Pour moi, le Club Bad c’était le rex Club, c’est là-bas que j’ai pris ma grosse claque sonore avec la découverte de la techno qui tape et surtout avec ce track. J’ai passé des heures sur les platines à caler (enfin à essayer) toutes les versions des EPs de remixes de ‘Flash’. Le début de 20 ans de décadence… »